À la source de la Reyssouze...
Dans la continuité du "Printemps des rivières" et de nos publications sur la période napoléonienne, nous nous intéressons à une description de la rivière, de 1805, et nous l’illustrons grâce au Photo-Club de Tossiat.
« La Reyssouze prend sa source au pied du Revermont, près du village de Journans.
Cette source est intarissable et son abondance est relative à la durée des pluies. Elle seule ne suffit pas pour entretenir son cours. Elle coule de l’est-sud-est au nord-ouest sur une étendue de quatre vingt seize kilomètres, passe par Bourg, Saint-Julien et Pont-de-Vaux, et se jette dans la Saône, à quatre kilomètres de ce dernier lieu.
Elle reçoit dans son cours vingt petits ruisseaux qui se forment de l’écoulement des étangs, dont les principaux sont l’Eschères, le Metout, le Fromental, etc.
Cette rivière n’a point de régime fixe, coule sur un fond argileux, marneux et tourbeux, sur quelques parties, graveleux.
Ses bords, environnés de prairies, ne présentent aucune aspérité, ses berges sont basses. Elle n’a point de de rivage, sa profondeur moyenne est de un mètre trente trois centimètres, sa largeur, sept mètres. Son lit n’a point de forme régulière. La diminution de sa pente, effectuée par les écluses des moulins, occasionne un envasement successif et progressif qui l’empêche d’être sensible, comme pour les autres rivières laissées à leur état naturel. Il existe peu de plantations le long de son cours mais les environs en sont très peuplés ; le saule, le peuplier de France, le fresne y sont d’un grand produit.
Les moulins sont au nombre de trente neuf, placés à cheval sur la rivière, dont l’on retient les eaux au moyen d’une petite écluse de bois chêne qui occupe sa largeur. (...) »
Source : Archives départementales de l’Ain. 36 M 1.
