Au carrefour de nos recherches
Les visites programmées au cimetière de Bourg-en-Bresse n’ont pu être proposées mais nous avons parcouru le site à plusieurs reprises pour les préparer. Nous nous intéressons, là, à une tombe, étonnante, par son iconographie.
Ce bas-relief représente une femme avec un bouquet de roses à son bras, veillant une urne funéraire, au second plan. Une femme ne peut garder que l’urne d’un être cher, trop tôt disparu.
Là, Mélanie, née en 1842 à Saint-Trivier-de-Courtes, se marie à Louis, né en 1842 à Chevroux. Le couple s’installe à Chavannes-sur-Reyssouze où Louis meurt le 5 avril 1871, sans doute de la... variole, notre sujet de ce mois de mai 2021. Au moment de la guerre franco-prussienne, de très nombreux habitants de Chavannes-sur-Reyssouze décèdent au cours du premier trimestre 1871, une hécatombe qui ne peut s’expliquer que par l’épidémie de variole qui sévit alors dans le département [1]. Et Louis serait la dernière victime de sa commune.
Mélanie s’éteint à Bourg-en-Bresse en 1904. La tombe abrite le corps de sa fille Berthe, décédé en 1933 et de son gendre Jean, tué le 16 juin 1940, lors du bombardement italien qui visait la gare de Bourg-en-Bresse.
L’an dernier, l’association a publié Des jours sombres à l’espoir. L’Ain 1939-1945...
Le sculpteur du bas-relief est Émile Maillet, qui a réalisé la Victoire ailée du monument aux morts de la commune de Meillonnas.
Nous vous proposons quelques vues du cimetière de Bourg-en-Bresse et nous vous donnons rendez-vous pour notre chronique d’août 2021, où seront évoqués les artistes inhumés.
[1] Courrier de l’Ain du 6 avril 1871.
