Dans le "Top 5" des viaducs de France
L’hebdomadaire "La Vie du Rail" du 10 juin 2022 publie "Le top 5 des viaducs ferroviaires" où figure celui de Cize-Bolozon.
La tête de liste revient à "Garabit ou la La tour Eiffel des viaducs", situé dans le Cantal, sur la ligne de Béziers à Neussargues. Inauguré en 1888, il mesure 565 mètres de long.
Suivent ensuite le viaduc (1864) de Busseau-sur-Creuze, la courbe très prononcée du viaduc (1867) de Luech (Gard), le viaduc (1865) situé au cœur de Morlaix et celui de Cize-Bolozon ouvert en 1876, sur l’Ain. Un bel honneur a posteriori pour la "petite" Compagnie des Dombes et du Sud-Est.
Dans un avant-projet de 1866, M. Mangini, pas encore le concessionnaire de la ligne, avait prévu de franchir l’Ain « par un viaduc d’environ 400 mètres de longueur et de 65 mètres de hauteur, composé d’une travée métallique de 80 mètres de portée et de trois séries superposées d’arches en maçonnerie de 10 mètres d’ouverture [1] ».
Un autre choix s’est imposé avec l’utilisation de matériaux disponibles sur place. Ils sont rassemblés sur le site puis le préfet prend un arrêté, le 8 juillet 1872, pour l’interruption de la navigation et du flottage sur la rivière d’Ain, en amont du viaduc. La première travée est terminée en novembre 1873 et la seconde, fin 1875. Les locomotives des trains de travaux le franchissent dès janvier 1876. La ligne est livrée à l’exploitation jusqu’à Cize-Bolozon le 6 juillet 1876 et dans sa totalité, jusqu’à La Cluse, le 29 mars 1877. Surplombant l’Ain de plus de cinquante mètres, l’élégant viaduc a une longueur de 268,90 mètres.
Il est détruit le 12 juillet 1944, par la Résistance, et reconstruit selon son aspect originel. Les trains le franchissent à nouveau à partir du 14 mai 1950, par un autorail parti de Bourg à 4h25 à destination de Besançon par La Cluse. Selon La Vie du Rail, ce viaduc demeure « un "monument" de l’histoire ferroviaire française ».
- Après la reconstruction. © Médiathèque É. & R. Vailland.598105 P1.
[1] Courrier de l’Ain du 5 avril 1866.