La dérivation du Cône, à Bourg-en-Bresse

Le Cône a longtemps été le principal ruisseau de la ville de Bourg-en-Bresse, la Reyssouze coulant en dehors de la cité. Après avoir traversé le centre-ville, le Cône se déversait dans la Reyssouze, à la sortie de la ville, côté nord.

Le Cône prend sa source, ou ses sources, dans les contrebas de la forêt de Seillon où les chartreux entretenaient plusieurs étangs. Lorsque ceux-ci ont été abandonnés, ils n’ont plus retenu les eaux des fortes pluies et le Cône a apporté les premières inondations du centre de Bourg, notamment en octobre 1777 puis en juin 1781. Le Cône avait une autre fonction pour la ville, l’évacuation des eaux usées. Son débit était trop irrégulier pour rester un égout à ciel ouvert. Très tôt, les édiles ont engagé sa couverture pour limiter les odeurs et il est devenu progressivement souterrain. L’édification du collège Carriat a rendu nécessaire la prolongation de cette canalisation du Cône en 1956 ; les eaux pluviales et usées étant toujours mélangées.

Extrait de l’affiche pour l’adjudication des travaux. Archives municipales 421W185.

Quelques années plus tard, la ville met en service sa station d’épuration. Pour que celle-ci ne soit pas submergée lors de fortes pluies, les eaux du Cône doivent être dirigées vers la Reyssouze, en amont de la ville. La création du boulevard Charles de Gaulle offre une opportunité et le Cône est dévié en 1974, par une canalisation souterraine. Les Burgiens ont perdu leur ruisseau historique

Le futur lit souterrain du Cône. Bulletin municipal n° 18-1974. Photographie G. Picot.
Le tracé souterrain du Cône (réalisé en 1974). Plan Christian Brazier (2019) pour les Archives municipales de Bourg-en-Bresse.

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