La route touristique de Bolozon à Napt

La vallée de l’Ain, touristique, offre de nombreuses échappées vers les montagnes la bordant. L’une des plus caractéristiques de son encaissement est sans doute la route de Bolozon à Napt, à environ six kilomètres au nord du pont de Serrières ; Bolozon étant situé un peu à l’écart de la rivière d’Ain. Par le vallon de la Serra, la liaison entre les deux villages n’était qu’un chemin qui a été rendu accessible à la circulation automobile par des aménagements et par son goudronnage, grâce à l’engagement financier des diverses collectivités. Et c’est une véritable route touristique que les autorités et les maires des alentours ont inaugurée le samedi 26 mai 1973.

Une telle route s’apprécie à faible allure et les cyclistes l’ont adoptée. Durant les premières années, en septembre, le club de cyclotourisme de Bourg-en-Bresse, le Cyclo Bressan Charles Antonin, y a proposé une grimpée chronométrée, tant que les compétitions amicales étaient tolérées.
Les quatre kilomètres de la route ombragée offrent en effet au beau défi aux cyclistes. Dès la sortie de Bolozon, les passages à plus de 10 % se renouvellent jusqu’au kilomètre 3,3. Malgré quelques zones de répit, le pourcentage moyen de cette partie est d’environ 9 %. Le village de Napt, plus petite commune de l’Ain de 1954 à 1968, est atteint au kilomètre 4,3. Des sites spécialisés en cyclisme affichent le profil d’une montée, qui totalise un dénivelé de 336 mètres, des 323 mètres d’altitude de Bolozon aux 659 mètres de Napt. L’ascension dégage des vues sur Bolozon et la vallée de l’Ain et la route passe au-dessus de la ligne ferroviaire de Bourg à Bellegarde, à la sortie d’un tunnel ; une ligne parcourue par les TGV de Paris à Genève.

Avant Napt, un embranchement conduit à un promontoire où s’élève la chapelle Notre-Dame-de-l’Étoile, restaurée en 1965. Elle est devenue la chapelle des chasseurs car, à la fin du XIXe siècle, ceux-ci participaient à une messe, le jour de l’ouverture de la chasse. Une messe y est traditionnellement célébrée le second dimanche d’août.
Sources : Visages de l’Ain n° 129 (septembre-octobre 1973) et 136 (novembre-décembre 1964).

Article rédigé par Rémi Riche avec l’aide de Josiane Foray et Claude Brichon.

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