Les cabines téléphoniques publiques

Jugées inutiles, les cabines téléphoniques publiques se sont discrètement éclipsées de nos villes et campagnes. Quelques-unes ont néanmoins retrouvé une seconde vie en devenant des boîtes à livres.

Dès la mise en place du téléphone, la France a accusé un fort retard par rapport aux pays voisins. En octobre 1972, les téléphones sont deux fois moins nombreux qu’en Allemagne et cinq fois moins nombreux qu’en Suède. L’agglomération de Bourg-en-Bresse compte alors 4 766 lignes privées, soit moins d’une pour dix habitants. Les anciens se souviennent du délai d’attente pour avoir une, parfois plus d’un an. La France traîne alors plus de 750 000 demandes non satisfaites.

Pour pallier cette insuffisance, des cabines téléphoniques publiques sont implantées. Bourg-en-Bresse en compte sept en 1965 puis 31 à la fin de 1972, après l’installation de neuf abris-bus-téléphone (selon le Bulletin municipal n° 15 de 1973).

Ces téléphones fonctionnent avec des pièces de monnaie. Les télécartes françaises apparaissent en 1984 et, deux ans plus tard, elles deviennent des supports de publicité, pour des entreprises ou des associations.

Les collectionneurs se sont emparés de ces cartes, devenant des télécartophiles. La production des cartes téléphoniques cesse en 2014. Les cabines restaient utilisables avec une carte bancaire ou par une carte de France Télécom.

Aujourd’hui, il reste quelques cabines dans des bureaux de postes, gares ou aéroports, avec l’utilisation d’une carte bancaire. ■

L’ambiance d’un bureau de poste de Bourg-en-Bresse.
Une carte téléphonique prépayée. Collection particulière.

Partager cette page

  • Partager par mail
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur Twitter