Les débuts de l’Union Sportive Bressane (U.S.B.), un foisonnement d’initiatives...

Voici 120 ans, des jeunes gens créaient l’Union Sportive Bressane pour pratiquer divers sports, d’abord le vélo et la course pédestre puis, dès 1903, le football, c’est-à-dire, notre rugby actuel. Voici les divers épisodes des premières années de l’U.S.B., chère à tous les Bressans.

L’émergence des loisirs

La fin du XIXe siècle est une période particulière. La IIIe République a imposé l’instruction des masses populaires par les lois scolaires et, pour les hommes, elle a instauré plus d’égalité face au service militaire. Le développement des chemins de fer a stimulé l’économie où la journée de travail passe de onze-douze heures à dix heures. La loi sur le repos hebdomadaire des salariés de l’industrie et du commerce ne sera votée que le 13 juillet 1906 mais une trêve a toujours été plus ou moins respectée le dimanche pour la pratique religieuse.
Tout cela contribue à l’émergence d’un temps libéré qui favorise le développement des activités physiques, intellectuelles ou de loisirs. Le cinéma est diffusé à Bourg à partir de 1896 et la Société des Naturalistes et Archéologues de l’Ain est créée en cette même année 1896. En outre, l’Annuaire de l’Ain de 1902 répertorie 110 sociétés musicales.
Dans la continuité des Bataillons scolaires [1] des années 1880, se créent des sociétés de tir et de gymnastique, regroupées au sein de l’Union des sociétés de gymnastique du département de l’Ain, fondée le 11 décembre 1892. Si l’on ajoute, aussi, la diffusion des courses cyclistes et des compagnies de sapeurs-pompiers, présentes dans 78 des 120 communes de l’arrondissement de Bourg, les garçons, habitués aux exercices physiques, souhaitent les diversifier par les sports émergents. Les jeunes filles se dirigent plutôt vers des activités de chant et de théâtre. Et la loi du 1er juillet 1901 sur les associations arrive plus pour répondre à un besoin qu’elle ne crée de la nouveauté.

La naissance de l’Union sportive bressane

Ainsi l’Union sportive bressane (U.S.B.) naît en octobre 1902 lorsqu’un « groupe de sportsmen, sur l’initiative de quelques personnes de la ville de Bourg, vient de former, sous cette dénomination, une société ayant pour but de développer, parmi les jeunes gens, la culture de tous les sports [2] ».
La première manifestation est organisée peu après, le 27 octobre 1902, avec d’abord une course pédestre de 10,5 kilomètres entre deux coureurs, où Nicollet (47 minutes 30 secondes) devance Fénétrier (49 minutes) sur le parcours de Saint-Étienne-du-Bois à Bourg. Ensuite, « vers deux heures de l’après-midi, une trentaine de sociétaires (…) partent pour Pont-d’Ain. (…) Le soir, vers cinq heures, les bicyclistes quittent Pont-d’Ain pour revenir à Bourg ». La journée se prolonge dans une salle du Café de Paris où est offerte « une petite collation comprenant matefaims, marrons, etc. (…) Vers dix heures du soir, tous les membres se quittent enchantés de la belle journée qu’ils viennent de passer [3]. »
Ensuite la presse évoque un match cycliste entre Blondel et Gay sur le parcours de Bourg à Ambérieu et retour (65 kilomètres), le 2 novembre 1902, mais le résultat n’est pas publié.

L’écusson conçu par le président Louis Amy (18 ans), dessinateur au P.L.M. À l’encre violette ! Au centre, les rayons du soleil ou d’une roue de bicyclette ? A.D. Ain. 4M501.
La première sortie de l’U.S.B. en octobre 1902 (?), du faubourg du Jura. Remarquer les vélos ! L’emblème privilégié de la société est alors l’étoile.

Une bande de mauvais garçons ?

Les dirigeants, dont un seul est majeur, ne déclarent pas leur association en préfecture, comme l’autorise la loi [4] mais, selon l’usage du moment, le préfet demande des renseignements à propos des dirigeants. Le 10 novembre 1902, le commissaire de police répond que l’U.S.B. compte 35 membres actifs et qu’elle n’a « d’autre but que la distraction et l’amusement. Elle n’a aucune utilité au point de vue public. ».
Le jugement est sévère. Que des jeunes se regroupent et se prennent en charge, sans l’appui d’un ancien militaire ou d’une personnalité reconnue, n’est pas une attitude courante ! Qu’ils ne choisissent pas une appellation patriotique pour démontrer une utilité sociale est aussi une incongruité ! Ils avouent implicitement vouloir se distraire, par le sport, en toute liberté. Bien que simples employés des chemins de fer (trois), forgeron et commis architecte, ils s’inscrivent pourtant dans l’émergence des loisirs. Qu’ils soient soupçonnés d’avoir « des idées à tendance réactionnaire », s’explique par le contexte d’un réel affrontement entre républicains et cléricaux, qui aboutira à la séparation des Églises et de l’État, en décembre 1905. L’autre réalité est le soutien que leur apporte le député Pierre Goujon dès février 1903 et le préfet acceptera, en janvier 1905, la présidence d’honneur lorsqu’elle lui sera proposée. Et les services préfectoraux leur remettent, en mars 1905, des barres parallèles inutilisées qu’ils ont demandées [5].
Il est à noter que le commissaire vieillit ces dirigeants de plusieurs années et leur associe ceux du Réveil Bressan, une société de trompettes souvent présente aux manifestations de l’U.S.B. En réalité, comme indiqué ci-après, tous ces dirigeants sauront diriger au mieux leurs sociétés et auront des parcours de vie plus qu’honorables.

Jusqu’en 1907, le siège de l’U.S.B. est au Café de Paris (X), rue Gambetta, à Bourg.

Diverses disciplines

Les membres se retrouvent le 5 février 1903 pour former cinq sections « 1re section, cyclisme ; 2e section, football ; 3e section, escrisme ; 4e section, tir ; 5e section, gymnastique et exercices du corps. (…) La Société de tir a offert, à titre gracieux, ses armes et son stand pour développer, chez les sociétaires de l’U.S.B., les exercices du tir. C’est aussi avec plaisir que nous annonçons que, bientôt, l’Union sportive bressane donnera des séances de football », alors appellation du rugby actuel. Un peu plus tard, pour regrouper tous les jeunes gens désireux de pratiquer des exercices physiques « le bureau a décidé de ne percevoir qu’une cotisation minime et la limite d’âge, d’admission en qualité de membre actif, est de 15 ans » (l’âge du dirigeant Charles Évrard].
La première séance de tir a lieu dès le 22 février et celle du football-rugby le 22 mars 1903 aux Vennes « pour s’exercer et procéder à la formation de la première équipe [6]. »

La société propose d’aller à Mâcon le lundi de Pâques soit à vélo, soit par le train. Ensuite, elle organise un Championnat pédestre de l’Ain le dimanche 19 avril, pour ses membres, sur le parcours de Bourg à Montrevel, aller et retour. « Cette course de fond, la première qui se soit vue dans la région », est gagnée par Louis Amy en 3 h 13. Huit jours plus tard, le Championnat cycliste de demi-fond de 50 kilomètres, toujours organisé par et pour l’U.S.B., voit la victoire de Victor Marmont (1h38), après un parcours aller et retour entre Bourg et Coutelieu (hameau d’Ambronay), plus sélectif qu’il ne paraît. En outre, lors du défilé du Festival de musique du 17 mai 1903 à Montrevel, « la foule (…) applaudit le passage des cyclistes [de l’U.S.B.], gaillards sous leurs bérets [7] ».
Le 7 juin 1903, le Vélo-Club de Bourg organise de Grandes courses cyclistes sur un vélodrome installé au Champ de Mars et inauguré ce jour-là. En fin de programme, le match des deux clubs burgiens se termine par une finale, à trois, où Louis Stoffel et Louis Mouthier du Vélo-Club devancent Bonnamour de l’U.S.B. En juillet, 40 sociétaires participent à un concours de tir, « offert par la Société de tir mixte du 55e Territorial [8] ». En septembre, le Championnat de 100 kilomètres de l’U.S.B. rassemble 16 coureurs et, après 3h38, l’arrivée se joue au sprint où Renoud devance son compagnon d’échappée, Marmont.
L’U.S.B. fête son premier anniversaire le 4 octobre 1903, route de Ceyzériat, par un temps magnifique, avec des courses cyclistes et pédestres, en prélude à un bal à la salle des fêtes de Bourg, ponctué par un concours de bicyclettes fleuries.

Au champ de Mars, le vélodrome, inauguré en 1903, a été utilisé jusqu’en 1913. Les courses ont été annulées en 1914 puis la Grande Guerre est survenue. Collection R Riche.

1904, l’année des cyclistes

Pour l’exercice 1904, l’U.S.B. a modifié son bureau le 12 décembre précédent et confié la présidence à Ernest Cointet [9]. Aux disciplines déjà pratiquées, elle ajoute des cours de lutte à partir du 14 janvier, d’escrime à partir du 16 janvier 1904. Une excursion touristique est proposée le 28 avril 1904. À l’époque, le cyclisme est le sport le plus pratiqué car il n’exige aucune installation particulière et il est pratiqué partout. Et, avec le recul, 1904 apparaît comme l’année des cyclistes car deux coureurs de l’U.S.B. vont évoluer jusqu’au professionnalisme.
D’une part, Henri Stoffel [10], né le 2 juin 1883 à Pont-d’Ain, se classe 25e du Paris-Roubaix, disputé sur 268 kilomètres le 3 avril 1904. Il va être recruté par l’équipe parisienne Alcyon (une marque de cycle), évoluer vers le motocyclisme avant-guerre puis vers le sport automobile où il se distingue en gagnant le Tour de France automobile en 1925. D’autre part, Joseph Quaissard [11], né le 30 juillet 1886 à Bourg, rejoint la capitale en 1906 et va vivre des compétitions organisées sur les différents vélodromes de la région parisienne. Devant le conseil de révision, il se déclare d’ailleurs coureur professionnel. Ces deux coureurs ne vont plus courir sous les couleurs de l’U.S.B. mais celle-ci leur aura permis de se révéler.
Aux courses du quartier de la Croix-Blanche à Bourg, organisées par l’U.S.B. le 24 juillet 1904, les quatre premiers de l’épreuve cycliste (32 km) – Henri Stoffel, Victor Marmont, Joseph Quaissard (U.S.B.) et Hippolyte Juin (Vélo-Club Bressan) – ont roulé sur des bicyclettes Charbonnier, de Lyon. Simple hasard ou équipement fourni ?

La Manufacture lyonnaise de cycles L. Charbonnier s’affiche au bas du boulevard de Brou à Bourg, au début du XXe siècle. Collection R. Riche.

Cette année 1904 marque les débuts de véritables Championnats de l’Ain, ouverts à tous. En vitesse, Louis Mouthier (Bourg) devance Julien (Montluel) et Joseph Quaissard (Saint-Étienne-du-Bois) et, sur les 50 kilomètres du championnat de fond, Louis Mouthier (1h 36mn 5s) s’adjuge la victoire, dans un sprint groupé, devant Christin (Mijoux) et Barre (Thoissey). Les clubs ne sont pas mentionnés : pour ménager les susceptibilités entre les différents organismes qui gèrent le cyclisme, pas encore regroupés en une seule Fédération française ? Victor Marmont est tombé lors de ce sprint mais, huit jours plus tard, il gagne les 100 km de l’U.S.B., sur le parcours aller et retour Bourg-Rillieux, en 3h 23mn.
Il est à noter que les sociétés Bourg-Sport et Bourg-Amical organisent leurs propres courses cyclistes et pédestres mais leur existence sera de courte durée. L’U.S.B. compte toujours ses sections de courses pédestres, d’escrime, de football (rugby), de lutte et de gymnastique. Elle a développé une section à Coligny . Ses sections burgiennes se réunissent dans différents cafés de la ville. Leur soutien ? L’U.S.B. termine sa saison le 16 octobre 1904 par sa fête, qui devient rituelle, à laquelle participent le président et le trésorier de Vélo-Club Bressan. Une semaine plus tard, le président Charles Gonin est invité à la fête du Vélo-Club.

Joseph Quaissard, champion de vitesse U.S.B. 1904, mais pas champion de l’Ain. Il a été devancé par Louis Mouthier, futur aviateur. Collection particulière.

1905, premier match officiel de football-rugby

L’U.S.B. pratique le football, c’est-à-dire le rugby [12], depuis deux ans, mais la presse locale n’évoque aucun match contre l’Avant-Garde du Lycée Lalande (A.G.L.L.), premier club de rugby de la ville, depuis 1893. D’ailleurs, l’A.G.L.L n’engage qu’une équipe en championnat scolaire, mécontentant ainsi certains joueurs. Ceux-ci se regroupent pour « créer une nouvelle société comprenant la gymnastique, le tir, le football et les courses à pied », sous l’appellation de la Société de la jeunesse sportive. ». Finalement, le groupe décide de rejoindre l’U.S.B. où les ʺpionniersʺ Louis Amy et Charles Évrard ont démissionné du bureau [13]. Une « section athlétique » (pour la pratique de l’athlétisme) est créée en février 1905.
Gaston Charnay remporte le championnat d’escrime U.S.B le 10 septembre. En cyclisme, Guerrier gagne le championnat des 100 kilomètres U.S.B. le 27 août. Les championnats de l’Ain, le 24 septembre, enregistrent les victoires de l’Oyonnaxien Badoux en vitesse et du Bressan Mouthier en demi-fond (50 km), là, à l’issue d’un sprint à six. La fête annuelle se déroule le 30 septembre à la salle des fêtes où « une quête, au profit du bureau de bienfaisance, a terminé cette soirée à laquelle assistaient beaucoup de dames en élégante toilette ». Le lendemain, au cours du banquet avec 60 convives, le président rend hommage aux « 120 membres actifs et 60 membres d’honneur » et remet ensuite les écharpes aux champions de cyclisme, course à pied, gymnastique et escrime [14].
L’événement de l’année arrive le 17 décembre 1905 où l’U.S.B. dispute son premier match officiel de rugby, en deuxième série du championnat du Lyonnais. À Bourg, « devant un grand nombre de personnes », l’U.S.B. s’impose sur le score de 22 à 0, après avoir marqué six essais [15]. Il reste quatre rencontres à disputer en janvier 1906. L’U.S.B. en gagne deux, concède un match nul et le cinquième apparaît comme une finale, programmée à Bourg. Ce match est repoussé, de trois semaines, à cause de l’enneigement et se déroule finalement le 18 février à Lyon. L’U.S.B. s’incline (8-6) et cède sa première place, l’interruption des entraînements lui ayant fait perdre de la cohésion. De son côté, le Vélo-Club a engagé une équipe en troisième série et les « deux équipes [ont été] composées presque exclusivement d’ex-potaches de notre vieux bahut [16] ».

Le tout premier championnat de football (rugby) disputé par l’U.S.B. Cette première phase était suivie de demi-finales et d’une finale pour désigner le Champion du Lyonnais.
L’U.S.B. en 1905 avec le président Charles Gonin (1) et le drapeau (2). Les appareils des différentes disciplines sont présents avec un vélo, des fusils, des agrès de gymnastique et, peut-être à droite, un cycle motorisé ; l’U.S.B. a aussi compté une section "moto".

1906, la Cavalcade

Deux équipes de Bourg sont engagées dans les championnats du Lyonnais de rugby, l’U.S.B. en deuxième série et le V.C.B. en troisième série. Le 14 janvier 1906, le match de l’U.S.B. se déroule devant « plus de quinze cents personnes ». L’U.S.B. débute avec une équipe complète puis perd son arrière, blessé, à la mi-temps et son adversaire joue d’abord à quatorze puis fait entrer son arrière qu’en seconde mi-temps, les remplacements n’étant alors pas autorisés. « L’Union Sportive Bressane et le Central Football-Club Lyonnais ont fait match nul, chaque équipe marquant 3 points [17] ». En février, une défaite à Lyon prive l’U.S.B. d’un titre.
Elle se consacre désormais à son projet d’organiser une cavalcade le 25 mars 1906. La fête s’annonce belle car, de tous côtés, les habitants font des guirlandes de fleurs artificielles et des drapeaux. Les costumes et dix-huit chars sont préparés. Le mauvais temps survient et le défilé est reporté au dimanche 8 avril. L’ajournement permet de le compléter. Précédé le samedi soir d’une retraite aux flambeaux, le défilé des chars connaît un grand succès populaire sur le circuit urbain, de la place du Revermont à son retour au même lieu. Le soleil a été au rendez-vous, la quête a permis de remettre 700 francs à la mairie pour le bureau de bienfaisance de la ville et pour les familles des sinistrés de Courrières (Pas-de-Calais) où l’explosion d’une mine de charbon a provoqué plus de mille morts.
Les activités se poursuivent avec des courses cyclistes et pédestres et un concours de tir. Durant l’été, l’U.S.B. déplace ses championnats pédestres à Saint-Denis lors de la fête patronale et organise une rencontre de sports athlétiques le 2 septembre, aux Quinconces à Bourg. La fête est perturbée, à ses débuts, par un incendie, place du Greffe (l’actuel square Lalande). Des clubs de Lyon et d’Oyonnax se sont déplacés pour concourir aux courses, 100 mètres handicap, saut en hauteur et en longueur, lancer du poids.
Une semaine plus tard, les Bressans se déplacent à Réunion d’automne de Lyon où Berger gagne le 100 mètres handicap et Claudius Favier, le lancer du poids [18] Ce gymnaste porte là les couleurs de l’U.S.B. En août, le cycliste Colin (U.S.B.) a gagné à Thisy (Rhône), Saint-Jean-sur-Reyssouze, Jujurieux, Pont-d’Ain, Coligny et Trévoux. Aux championnats de l’Ain, le même coureur termine deuxième en vitesse, derrière Mouthier (V.C.B.), et en fond, derrière Badoux (Oyonnax). Quant à Joseph Quaissard, il a gagné une course sur le Vélodrome d’hiver à Paris.
Fin septembre, « pour développer le football [rugby] à Bourg, le bureau de l’U.S.B. a décidé d’accepter, comme joueur, toute personne désireuse de faire du football, sans aucune distinction de club [19] ». L’U.S.B. fête son quatrième anniversaire par une fête et un banquet à la mi-octobre.

Le char des enfants pour la cavalcade de 1909. Collection R. Riche.
Le char de l’U.S.B. clôt un défilé de plus de 25 chars, le 8 avril 1906.

Terrain clos, entrées payantes

L’année 1907 est identique aux précédentes même si l’U.S.B. installe son siège au Café des voyageurs, rue Charles Robin, à Bourg, qu’elle inaugure le 20 avril 1907. L’équipe de rugby participe toujours au Championnat du Lyonnais de deuxième série. Dans une épreuve cycliste de vitesse, Chatelain (U.S.B.) devance Mouthier (V.C.B.). L’ex-sociétaire Joseph Quaissard gagne, en juin, une course d’une heure derrière motocyclette sur le vélodrome de Lyon et, en juillet, l’épreuve de vitesse des courses de l’U.S.B. à Bourg. En août, Marmont s’impose dans le Championnat de l’Ain des 100 km. Le même jour, l’U.S.B. propose un Tour de Bourg pédestre, pour lequel des Oyonnaxiens et des Lyonnais sont venus.
Toujours en août 1907, un sociétaire, Henri Coquet, se distingue dans les premières compétitions de natation à Nantua. Il y participera régulièrement au cours des années suivantes et obtiendra, en 1910, le titre de Champion de l’Ain sur le cent mètres. D’autres participent à des compétitions internes de tir, d’escrime et de gymnastique. Et la fête annuelle de l’U.S.B. est organisée à l’automne d’abord, puis à l’aube du printemps.
Au cours de l’année 1908, apparaissent de nouveaux clubs de rugby : Football-club de Saint-Claude, le 133e Régiment d’infanterie (R.I.) de Belley, le Club des Quat’Zarts de Cluny, et, à Bourg l’École Normale et le 23e R.I. de Bourg.
La saison n’apporte pas de résultat remarquable. Le 20 juillet 1908, l’U.S.B. installe son siège au Grand Café Brizon, avenue Alsace-Lorraine, et le parcours du quatrième Tour de Bourg est modifié pour passer devant. Plus d’une centaine de concurrents participent et la victoire revient à un coureur de l’Étoile sportive de Parilly.
En octobre 1908, pour ses matches de rugby, l’U.S.B. abandonne le Stand ou le Champ des Vennes pour se rapprocher du centre-ville et louer, en face de l’église de Brou, un terrain qu’elle clôt, sur la propriété Grandy. « L’U.S.B., qui s’impose de réels sacrifices pour le développement du sport dans notre ville, fera payer ses entrées (0F10 à l’entraînement ; 0F25 pour les matches), ceci pour se dédommager de la location du terrain. Les jeunes gens désireux de pratiquer le rugby sont priés de se faire inscrire à la Société (Café Brizon) pour la formation d’une 2e et d’une 3e équipes. (…) Cet emplacement prendra le nom de Terrain des sports de l’U.S.B. Là, pourront s’exécuter toutes les épreuves organisées par l’U.S.B. Un emplacement sera réservé pour chaque sport pour que, tous les dimanches, chaque sociétaire puisse y faire du [rugby], de la gymnastique ou de l’escrime [20]. ».
Une série de matches est programmée avec le championnat du Lyonnais et d’autres matches contre le Servette de Genève, Nantua ou Bellegarde. Claudius Favier joue au rugby au sein de l’équipe de l’U.S.B. et marque des essais. Le terrain est aussi utilisé par l’Avant-Garde du Lycée Lalande, le Hockey-club bressan, récemment créé, au sein duquel semblent s’intégrer des membres de l’U.S.B. Le premier match de football-association, à Bourg, s’y déroule aussi le 28 février 1909, entre les équipes de Tignieux (Rhône) et Oyonnax, pour le compte du Championnat du Lyonnais.
En juillet, le Tour de Bourg part de l’église et arrive sur ce Terrain des sports. Au cours de l’année 1909, des courts de tennis sont ajoutés.

En juillet 1908, l’U.S.B. déplace son siège au Grand Café, au bas de l’avenue Alsace-Lorraine. Collection R. Riche.

Courses d’ânes en 1909

Projetées une première fois en 1903, une course d’ânes s’est déroulée à Bourg à l’été 1906, près du square des Quinconces, à l’occasion de la fête de l’Union bressane, l’harmonie de la ville. L’U.S.B. décide de reprendre l’idée et de proposer un grand rassemblement autour de diverses courses d’ânes, montés ou attelés, le 1er août 1909, sur son terrain de Brou. Le succès populaire dépasse les espérances car du public se presse encore au guichet lors des premiers galops. Ces courses font l’objet d’un pari mutuel. Pour l’occasion, des tribunes ont été montées et resteront en place. Lors des matches de rugby, leur accès se fera alors avec un surcoût de 0F25.

Les courses d’ânes du 1er août 1919 avec, en arrière plan, la façade de l’Église de Brou. Remarquer la différence de tailles des ânes, ici attelés.

Une nouvelle saison de rugby débute en octobre 1909 avec la venue de Dole. Entre les matches de ce championnat, l’U.S.B. dispute et gagne la finale du Challenge de l’Union athlétique voironnaise (9-3), le 12 décembre 1909, contre l’Amicale de Charpennes (Lyon). Le trophée est confirmé en février, par une victoire à (et contre), Voiron (3-0).

L’équipe "première" de l’U.S.B. en 1909. Les joueurs, les plus cités pour leurs performances, sont Pierre Morgon (1), Adrien Guillerminet (2) et Pobel (3). Photo Helgen.
Le champion Victor Marmont a longtemps porté les couleurs de l’U.S.B. Collection particulière.

Premier titre, premier maillot violet en 1910

La suite est prometteuse et l’U.S.B. gagne la demi-finale du Championnat du Lyonnais à Lyon face au Star-club de Lyon (17-0), puis la finale contre Beauperaire (11-0), toujours à Lyon où, « les Bressans doivent leur victoire au jeu ouvert qu’ils ont toujours pratiqué avec succès ». Le Courrier de l’Ain ajoute : « M. Pierre Morgon, capitaine, voudra bien accepter nos sincères et méritées félicitations [21] ».
En demi-finale [22] du Championnat de France de deuxième série, l’U.S.B. est désignée pour affronter, le 3 avril 1910 à Paris, le Club athlétique d’Évreux. Une prolongation de vingt minutes est nécessaire pour départager les deux équipes (6-6). Évreux marque un essai et élimine Bourg (11-6). Le Comité du Lyonnais classe alors l’U.S.B. en première série.
Au cours de ces premiers mois de 1910, le Courrier de l’Ain utilise, occasionnellement, les mots de rugby et de football-rugby et mentionne le violet [23] pour les quatre engagés de l’U.S.B. au Tour de Bourg du 28 août 1910. Les fédérations et les clubs se structurent et l’appartenance à un club est mise en avant par un maillot distinctif, d’autant plus que les courses, comme le Tour de Bourg, établissent aussi des classements par équipe.

Départ des 48 coureurs du Tour de Bourg 1907, des Quinconces (de l’actuelle avenue Louis Jourdan). Le circuit de base mesure 3,5 km mais l’épreuve comporte des variantes, d’une année à l’autre.
La première mention du "violet" pour l’U.S.B.

Au début de l’année 1911, l’U.S.B. compte trois équipes. Le Comité du Lyonnais demande que des rencontres de l’U.S.B. soient annulées ou reportées pour que d’autres matches de championnat soient joués sur le terrain de Brou, par exemple, en janvier 1911, Oyonnax contre le Vélo-Club de Lyon, Bellegarde contre le Club forézien de Saint-Étienne ou encore l’Union sportive lyonnaise contre Saint-Claude. À qui revient alors la recette des entrées à 0F30 (tribunes) et 0F15 (bord de terrain) ? À l’automne 1911, le règlement impose qu’un espace de 3,50 mètres de large soit dégagé le long des limites extérieures des terrains.

Match international

Au début de 1912, l’U.S.B. « compte 200 membres honoraires et 150 membres actifs [24] ». Au programme de l’année, figurent toujours des courses pédestres, dont le Tour de Bourg en juin, des sports athlétiques, du cyclisme, de l’escrime, de la gymnastique, du tir et de la natation. Ces sports U.S.B. sont moins évoqués dans la presse locale qui s’intéresse désormais à l’aviation ou à la Jeunesse laïque de Bourg.
La discipline principale est le rugby, toujours désigné football, ou, plus rarement, football-rugby. L’U.S.B. est allée jouer à Genève à l’automne précédent mais le Courrier de l’Ain annonce un « match international » pour la venue du Servette de Genève, pour la finale du Challenge fronco-suisse du dimanche 25 février 1912. L’article ajoute que « les Suisses amènent leur meilleur quinze dont les avants sont formidables par leurs poids, certains joueurs pesant entre 85 et 95 kg. Le team est, en outre, renforcé dans toutes ses lignes par des footballeurs anglais qui, sans aucun doute, vont obliger les petits ʺdiables violetsʺ à s’employer à fond s’ils veulent vaincre. (…)
Si, à Bourg, les avants veulent bien se donner la peine de former correctement les mêlées et s’assurer le contrôle de la balle à la touche, nous n’hésitons pas à pronostiquer sa victoire par trois ou quatre essais, la rapide ligne des trois-quarts devant être admirablement servie par l’excellente paire Guillerminet et Mélanie. »
Les Bressans s’imposent : « 18 à 11, tel est le bilan d’une partie disputée avec acharnement. Tous les spectateurs qui ont suivi ce match émouvant d’un bout à l’autre, s’en sont retournés certainement enchantés d’avoir assisté à un si beau match [25]. »

Des évolutions

Au cours des années qui suivent, le rugby et l’athlétisme sont les deux sports les plus pratiqués au sein de l’U.S.B. Trois équipes concourent dans les divers championnats de rugby et une nouvelle catégorie s’ajoute, celle des anciens joueurs, les « vieillors » ou les « vieux débris ». En première série du Lyonnais, l’U.S.B. réalise de bons parcours mais elle butte toujours, dans le match décisif de la première phase, contre une équipe lyonnaise plus expérimentée, sans doute habituée à des matches plus intenses.
Le cyclisme n’a plus la même importance au sein de l’U.S.B. mais les compétitions d’athlétisme sont nombreuses, mieux structurées et elles accueillent de plus en plus de compétiteurs. Et l’U.S.B. organise plusieurs fêtes dont celles des 7 et 14 septembre 1913, sur son terrain des sports de Brou, avec « éclairage électrique, bal champêtre, batailles de confettis [26] ».

Déjà un antagonisme régional...
Les anciens joueurs de l’U.S.B. ont repris du service et jouent, en amical, contre des clubs qu’ils avaient affrontés en championnat.

Nouveau terrain, nouveau président

Le terrain de rugby de Brou est-il conforme au règlement ? En janvier 1914, le Football-Club de Lyon en doute mais n’obtient pas satisfaction [27] d’autant plus que les dirigeants de l’U.S.B. ont déjà « retenu un terrain, allée de Challes (entrée route de Saint-Étienne) et ont décidé que l’entrée serait absolument gratuite. Une quête sera faite parmi les spectateurs pour couvrir les frais d’organisation. Tout Bourg, dimanche, se portera pour assister au plus grand ʺeventʺ sportif de la saison et encourager nos couleurs violettes ». Ce match intéressant, suivi par « deux mille personnes, malgré la pluie [28] » se termine sur un score de parité (3-3).
Peu après, au cours d’une réunion générale du 14 mars 1914, Charles Gonin confirme sa décision d’abandonner la présidence qu’il occupe depuis 1903. « M. Morgon, que M. Gonin, son ami, a proposé comme son successeur, est élu à l’unanimité, moins une voix. M. Morgon remercie (…), faisant, en quelques mots, le juste éloge de M. Gonin, à qui l’U.S.B. doit tant, propose de le nommer président honoraire. M. Gonin est élu d’enthousiasme, à l’unanimité [29] ».

Publiée en 1914, une photographie d’une mêlée. Collection Jean-Claude Zagonel.

Dans l’horreur des tranchées

Le 2 août 1914 est le jour de la mobilisation générale des forces armées en France. Les sociétés de l’U.S.B. appliquent les directives de leur carnet militaire et certains se retrouvent à combattre en première ligne.
Parmi les cinq dirigeants fondateurs de l’U.S.B., Ernest Cointet succombe dès le 20 septembre 1914, près de Saint-Dié-des-Vosges ; Charles Évrard, toujours engagé, vit la période de guerre en Côte-d’Ivoire ; Émile Fénétrier, le plus âgé, reste à l’arrière dans l’armée territoriale ; Louis Raillon est mobilisé dans les chemins de fer et le président, Louis Amy, mobilisé dans le génie, est envoyé dans l’armée d’Orient, en Serbie, de septembre 1917 à avril 1919.
Charles Gonin et Pierre Morgon ont été mobilisés dans les services auxiliaires ; Adrien Guillerminet a été gazé dans la bataille de Verdun en septembre 1917 ; Joseph Quaissard, blessé dans les Vosges en septembre 1914, passe dans l’aviation en juin 1916 et disparaît le 15 avril 1917, au cours d’une mission d’observation, dans la Marne. L’avion de son ami Louis Mouthier a été abattu le 2 mars 1915 et l’aviateur fait prisonnier jusqu’à son évasion le 14 mai 1918. D’autres sociétaires sont des victimes de la guerre et l’U.S.B. leur rend hommage à chaque Toussaint.

Les innovations d’après-guerre

Après la fin de la guerre et le retour progressif des mobilisés et des prisonniers, l’U.S.B. reprend ses activités de rugby et d’athlétisme sur son terrain de l’allée de Challes. Le Tour de Bourg, renouvelé en juillet 1919, compte plus de cent coureurs en août 1920. Une démonstration de saut à la perche est proposée en juin 1919 et le terrain de Challes accueille sans doute les premières compétitions féminines d’athlétisme à Bourg, le 3 juillet 1921.
L’U.S.B. reste innovante en lançant un championnat local pour les jeunes de moins de seize ans en mars 1919 avec une Coupe des juniors qui rassemble, outre l’U.S.B., le Racing-Club bressan et le Carriat-Sport.
Une équipe de football-association (notre football actuel) apparaît à l’automne 1920 et « pour débuter, dimanche prochain 26 décembre, aura lieu un match d’association sur le terrain des sports de l’allée de Challes, entre l’U.S.B. et l’équipe du 23e d’infanterie [30] ». Cette équipe sera éphémère car le football n’est pas encore suffisamment pratiqué en Bresse [31] pour créer un championnat, à l’inverse du Haut-Bugey. Le football est néanmoins pratiqué, au moins en 1922, à l’Orphelinat de Seillon.

L’équipe de football-association de l’U.S.B. en 1920. Cette photographie originale de Steimann-Mazuir a été affichée et fixée par des punaises. Collection R. Riche.

L’U.S.B. organise la première compétition de natation à Bourg, à La Drague, route de Jasseron, le 15 août 1922, mais « le mauvais temps de la matinée a contrarié un grand nombre de spectateurs et c’est en présence d’un public malheureusement trop peu nombreux que se sont déroulées les épreuves (…), [dont] deux plongeons à bicyclette [32] ». Le Club de natation de Bourg ne sera fondé qu’en 1928.
Par la diversité des sports qu’elle a fait découvrir, l’Union Sportive Bressane a toujours été ancrée dans la vie de la cité et le public bressan est toujours resté massivement fidèle aux rendez-vous de l’allée de Challes. L’aventure se poursuit et l’U.S.B. a fêté ses 120 ans le 19 février 2022.

Henri Stoffel, lauréat du Tour de France automobile de 1925, participe ici (Numéro 22) au Grand Prix d’Italie, en 1931. Document Wikimédia Commons.
L’annonce de la mort de Marcel Verchère.
Le portrait de Marcel Verchère.

Rémi Riche

Avec la participation de Serge Berra, Geneviève et Claude Brichon, Gyliane Millet, Françoise Ferrand, Maurice Fluttet (†), Fanny Venuti et Jean-Claude Zagonel.
Archives départementales de l’Ain
Archives municipales de Bourg-en-Bresse
Médiathèque É. & R. Vailland à Bourg-en-Bresse.
Nos remerciements à tous !

Bibliographie simplifiée
Courrier de l’Ain
Violets, à plus d’un titre par Guy Leduc. 2001.
Bourg de A à Z de Maurice Brocard. Éditions de la Tour GILE. 2000.

Notes du rédacteur
Farouchement républicain durant l’avant-guerre, le Courrier de l’Ain n’évoque pas, ou très peu, les manifestations des organisations religieuses mais le rugby a bien été pratiqué à l’Institution Saint-Pierre de Bourg-en-Bresse. Nous n’avons pas recherché par ailleurs les performances de celle-ci, cette chronique étant consacrée à l’U.S.B.
Cette chronique remet en cause certains ʺacquisʺ de l’histoire de l’U.S.B. mais toutes les informations, publiées ci-dessus, sont vérifiables par les sources indiquées.

[1La gymnastique et les exercices militaires devenus des matières de l’école primaire, les Bataillons scolaires sont institués par un décret du 6 juillet 1882. Ils n’ont qu’une existence d’une dizaine d’années.

[2Courrier de l’Ain du 10 octobre 1902.

[3Courrier de l’Ain du 29 octobre 1902.

[4Article 2. Cette déclaration est seule nécessaire pour obtenir une capacité juridique. Elle aurait été suivie d’une publication au Journal officiel, non retrouvée jusqu’au 30 septembre 1903.

[5Citations et informations extraites du dossier 4M501 des Archives départementales de l’Ain (A.D. Ain).

[6Courrier de l’Ain des 11 février, 8 et 20 mars 1903.

[7Les diverses citations sont extraites du Courrier de l’Ain.

[8Suivant l’âge des hommes, l’armée comprend l’active, puis la réserve et les territoriaux, des hommes de 40 à 45 ans environ.

[9En cours d’année, il est remplacé par Charles Gonin, natif de Bourg.

[10Il serait passé du Vélo-Club à l’U.S.B., club qui se déplace davantage à l’extérieur.

[11Parfois orthographié Quessard.

[12Nous utilisons désormais ce terme, même s’il n’est pas encore utilisé au début du XXe siècle.

[13Lettre au préfet de M. Favier du Lycée Lalande du 16 janvier 1905, et lettre du commissaire de police au préfet du 16 février 1905. A.D. Ain. 4M501. Courrier de l’Ain du 22 janvier 1905. Ernest Cointet précédemment et Charles Évrard se sont engagés dans l’armée, à Paris et Lorient.

[14Courrier de l’Ain du 5 octobre 1905.

[15Courrier de l’Ain du 19 décembre 1905.

[16Le Lycée Lalande. Courrier de l’Ain du 13 janvier 1906.

[17Courrier de l’Ain du 17 janvier 1906.

[18Deux autres sociétaires de l’U.S.B. ont le même patronyme mais il s’agit bien ici du moniteur de l’Alouette des Gaules, qui, là, devance le champion du Sud-Est.

[19Courrier de l’Ain du 28 septembre 1906.

[20Courrier de l’Ain des 24 octobre et 21 novembre 1908.

[21Courrier de l’Ain du 15 février 1910.

[22Un match contre Grenoble avait été annoncé pour le 6 mars.

[23Courrier de l’Ain du 27 août 1910 et, pour le rugby, le Courrier de l’Ain du 10 janvier 1911.

[24Courrier de l’Ain du 23 février 1912.

[25Courrier de l’Ain des 24 et 27 février 1912.

[26Courrier de l’Ain du 4 septembre 1913.

[27Sa largeur est de 66,50 mètres, supérieure au minimum exigé, 65 mètres.

[28Courrier de l’Ain des 9 et 13 janvier 1914.

[29Courrier de l’Ain du 17 mars 1914.

[30Courrier de l’Ain du 24 décembre 1920.

[31Voir Football-Club de Bourg-Péronnas par Rémi Riche pour l’Amicale des Anciens du F.C.B.P.. Éditions de la Catherinette. 2008.

[32Courrier de l’Ain du 18 août 1922.

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