La tuberculose pendant la Grande Guerre

La vie dans les tranchées est particulièrement éprouvante, surtout par mauvais temps. Au-delà du danger des armes, de l’artillerie et des gaz de combat, le froid et l’humidité provoquent des affections pulmonaires et, pour les cas les plus graves, la tuberculose.

Dès mars 1915, le parlement prévoit la création de Dispensaires départementaux d’hygiène sociale et de prévention antituberculeuse. En 1916, l’Ain envisage une station militaire sanitaire. En avril 1917, une enquête révèle que 107 soldats ont été réformés, en quinze mois, à cause de la tuberculose. Un an plus tard, le Sanatorium Bellecombe est acquis à Hauteville et une souscription est lancée en juillet 1918 pour le moderniser. Il n’ouvre qu’au cours de l’hiver suivant.

Pour la guerre, la France a fait appel aux troupes coloniales qui ont beaucoup souffert des conditions climatiques européennes et de la tuberculose. Ces soldats meurent dans les hôpitaux et sont souvent ensevelis loin de leur terre natale. Les Archives municipales de Bourg-en-Bresse conserve un récapitulatif des 185 « Militaires décédés dans les hôpitaux de Bourg, entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919 et inhumés dans le cimetière communal ». Les deux dates extrêmes indiquent, l’une l’entrée en guerre et l’autre, la fin officielle de l’état de guerre.

Il n’est guère surprenant de constater que six des sept derniers inscrits appartiennent aux troupes coloniales et que cinq sont morts d’une maladie pulmonaire : Marius, Martiniquais de 21 ans (pneumonie) ; Ko, Guadeloupéen de 21 ans (tuberculose) ; Julien Victor, Guyanais de 21 ans (tuberculose osseuse) ; Paul, Réunionnais de 21 ans (tuberculose). Le dernier, le Martiniquais Tiburce, décède à l’hôpital Saint-Georges le 12 octobre 1919.

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