Paul Filliat, Antoine Giacomasso et Jules Gillard Touristes-routiers de l’Ain dans le Tour de France des années 1920

Le Bressan Paul Filliat crée la sensation en gagnant le Tour de France, dans la catégorie des Touristes-routiers, en 1928, en terminant 25e du classement général. Deux autres coureurs de l’Ain ont aussi participé au Tour à la même époque et dans la même catégorie, Antoine Giacomasso et Jules Gillard.

Un fils d’agriculteur

Paul Filliat naît à Viriat, le 8 novembre 1899, sixième et dernier enfant d’un couple d’agriculteurs. La famille est à Saint-Denis-lès-Bourg lorsque le père décède en 1909. Il est ouvrier télégraphiste lorsqu’il s’engage volontairement « pour la durée de la guerre, le 26 janvier 1918, à la mairie de Bourg au titre du 117e régiment d’artillerie lourde ». Blond aux yeux bleus, sa taille est alors de 1,74 mètre. Il est ensuite transféré dans d’autres régiments et sa conduite durant la guerre lui vaut une citation à l’ordre du régiment, le 18 novembre 1918 : « jeune téléphoniste d’un zèle, d’un dévouement, d’un entrain remarquable. Toujours volontaire pour aller réparer les lignes sous les bombardements ennemis. Croix de guerre, étoile de bronze ». A priori, soldat, il a été davantage utilisé pour ses compétences professionnelles que comme artilleur mais son rôle n’en était pas moins primordial. Il est « renvoyé dans ses foyers le 26 janvier 1921 [1] ».

Ses débuts dans le vélo

Établir, a posteriori les débuts cyclistes de Paul Filliat est difficile et les éléments partiels de ce paragraphe sont puisés dans la presse locale, au hasard de nombreuses consultations. À ses débuts en 1922, Paul Filliat gagne le Circuit des Trois-Clochers à Buellas (?) et son temps, en 1 heure et 22 minutes sur les 44 kilomètres, est encore une référence en 1925 [2].
Après avoir terminé second, au sprint, les 150 kilomètres du Prix Radior à Bourg le 10 mai 1925, il s’adjuge le circuit du Petit Dauphinois en gagnant les deux étapes de 175 kilomètres de Grenoble à Bourgoin puis de Bourgoin à Chambéry, les 30 et 31 août 1925. Fin avril 1926, il gagne en solitaire le Circuit d’Alençon dans l’Orne. Alors qu’il termine second du Prix du commerce à Bourg après plusieurs incidents mécaniques, le Courrier de l’Ain du 9 juin 1926 le qualifie « d’animateur des grandes courses régionales ».

Paul Filliat renouvelle son titre en 1926.

Des Touristes-routiers

Paul Filliat participe au Tour de France en 1926 dans la catégorie des "touristes-routiers", apparue dans l’organisation à partir de 1923. Les premiers Tours, de 1903 à 1907, ne comptaient qu’une seule liste d’engagés même si certains bénéficiaient davantage du soutien d’une marque de cycles. Pour celles-ci, le Tour était une "vitrine" et il était important d’obtenir le concours des meilleurs coureurs, au besoin recrutés chez les équipes adverses.
Dans le Tour, les différentes catégories apparaissent avec les "isolés" de 1909 à 1914, la "catégorie B" en 1919, les "première classe" et "seconde classe" de 1920 à 1922. Ensuite, en 1923, les coureurs sont répartis en "première catégorie" (32 inscrits), "deuxième catégorie" (26 inscrits) et en "touristes-routiers". Cette catégorie connaît le succès populaire avec 101 inscrits et 86 partants. Ces "touristes-routiers" financent leur Tour et paient 125 francs pour le transport de leurs vêtements à l’organisation qui publie la liste des hôtels où le courrier pourra leur être envoyé. Sur les étapes, ils bénéficient d’un délai de 20 à 40 % par rapport au temps du vainqueur.
Dès 1923, l’intérêt sportif est démontré par la victoire de l’Italien Ottavio Pratesi, 12e du classement général global, sur 48 arrivants. Ce Tour a été indécis jusqu’au pied des Alpes et Henri Pélissier en est le premier vainqueur français depuis 1912. Tout concourt à augmenter la ferveur populaire envers le Tour et les ventes de L’Auto.
Les trois catégories sont maintenues en 1924 où apparaissent les qualificatifs de « forçats de la route » sous la plume du journaliste Albert Londres. Le terme de « ténébreux » est aussi employé pour les "touristes-routiers". Ceux-ci forment la "deuxième catégorie" à partir de 1925.

Le musculeux Ottavio Pratesi, vainqueur des "touristes-routiers" en 1923.
Le peloton des "touristes-routiers" en 1928, au début du Tour.

Premier Tour en 1926 pour Paul Filliat

Paul Filliat obtient sa qualification pour le Tour de France de 1926 parmi les "touristes-routiers", le premier coureur de l’Ain dans cette catégorie. L’épreuve enregistre alors le plus grand nombre d’inscriptions (161). L’ensemble de la "caravane" passe par la gare de Bourg-en-Bresse pour se rendre, par le train, jusqu’au point de départ inhabituel, Évian. Ils ne sont alors que 126 à s’élancer le 20 juin 1926, pour une première étape de 373 km en direction de Mulhouse, avec la montée de la Faucille, depuis Gex. Ce col provoque l’éparpillement du peloton et le Belge Jules Buysse gagne à Mulhouse, en 14 heures et 12 minutes (à la moyenne de 26 km/h), avec treize minutes d’avance sur le second. Les arrivées s’échelonnent pendant plus de six heures mais sans Paul Filliat. Souffrant d’un genou depuis un mois, il est contraint d’abandonner à Pontarlier (Doubs) [3] ».
Plus de quinze cents Bressans sont présents, place de la Grenette, le 17 juillet 1926, pour voir le passage du Tour. Les 43 "rescapés" signent le contrôle dont le futur vainqueur à Paris, le Belge Lucien Buysse, frère de Jules, lauréat de la première étape. Ce Tour 1926 est le plus long de l’histoire, passée et à venir, avec ses 5 745 kilomètres (moyenne 24,182 km/h).

Le départ d’Évian, à deux heures du matin. Les coureurs ont un "boyau" de rechange sur les épaules.
Le groupe de tête au sommet du col de la Faucille, dont le bas, situé au kilomètre 115, a été abordé à 6h15.

Un Revermontois en 1927

L’année suivante, le département est représenté par Antoine Giacomasso, né le 10 septembre 1904 à Romanèche, près d’Hautecourt, d’un père italien, tailleur de pierre à Villette [4].
Antoine Giacomasso débute dans le vélo au sein de l’Étoile cycliste bressane aux côtés de Paul Filliat. En 1925, il apparaît dans les classements des courses du secteur de Bourg. Au moment du départ du Tour, le 19 juin 1927 à Paris, Antoine Giacomasso est indiqué comme étant d’Oyonnax.
La formule de l’épreuve a été modifiée avec des étapes plus courtes et plus nombreuses. La première, de 180 km jusqu’à Dieppe, se déroule sous un tel vent que 34 ʺtouristes-routiersʺ sont éliminés pour être arrivés ʺhors délaisʺ. Antoine Giacomasso échappe à cette sanction, résiste encore le lendemain jusqu’au Havre (103 km) mais échoue lors de la troisième étape (225 km), du Havre à Caen. Il doit quitter l’épreuve.
Après ce Tour, il se marie le 31 décembre 1927 à Bellignat et il est alors négociant en cycles à Oyonnax.

Des vues du Tour de France 1927.
Traversée d’un village normand au cours de la cinquième étape. Le public est bien présent.

Deux cyclistes de l’Ain en 1928

Deux coureurs de l’Ain s’élancent de Paris le 30 juin 1928 pour la 22e édition du Tour de France. Paul Filliat, n°122, renouvelle l’expérience et il est accompagné par Jules Gillard, désormais résidant à Bourg-en-Bresse, né le 21 décembre 1904 à La Roche, près de Fribourg, en Suisse, de parents originaires de Samoëns, en Haute-Savoie. Auparavant à Morez (Jura), il a déjà participé au Tour en 1926 qu’il a terminé, grâce à sa régularité, à la 40e place, au bout des 5 745 kilomètres. L’étape de Bayonne à Luchon (326 km) s’est déroulée sous une pluie glaciale et diluvienne. Seuls 41 coureurs, le total le plus faible depuis 1922, ont terminé ce Tour 1926.

Au cours de l’étape de Bayonne à Luchon, courue sous une pluie diluvienne et glaciale, le 6 juillet 1926.

Jules Gillard est présent en 1927 mais il est éliminé à l’issue de le 4e étape, un jour après Antoine Giacomasso.
La veille du départ, le journal L’Auto publie les caractéristiques des coureurs 1928. Avec un maillot « bleu-roi, bande rouge », Paul Filliat (28 ans, vélo Radior avec pneus Hutchinson, développement de 5,60 mètres) est au sein de l’équipe du Sud-Est, avec le numéro 122, qui ne compte que quatre coureurs sur les cinq inscrits. Ces ʺrégionauxʺ sont assimilés aux ʺtouristes-routiersʺ où Jules Gillard (24 ans, cycle Raymo, pneus Wolber, développement de 5,50 mètres) porte le numéro 206. Selon un principe adopté depuis l’année précédente, les groupes partent séparément, à dix minutes d’écart, d’abord les équipes de marques, puis les "régionaux" et "touristes-routiersʺ. Chaque étape est un "contre la montre" par équipe.

Le Tour part de Paris vers la Bretagne. Durant les deux premières étapes, Paul Filliat arrive au sein du premier groupe des ʺrégionauxʺ. Au cours de la traversée pyrénéenne, en deux étapes de 387 et 323 kilomètres, d’Hendaye à Perpignan, il passe de la 19e à la 5e place au classement de sa catégorie. À son propos, L’Auto écrit : « Le courageux Paul Filliat s’est révélé homme de grande qualité ». À Évian, après les deux étapes alpines, il est 3e, à 18 minutes du leader. Il gagne l’étape suivante à Pontarlier, par le col de la Faucille, et L’Auto d’écrire : « À l’arrivée, Filliat bat au sprint ses deux complices. (…) Filliat est de Bourg. C’est le seul survivant du team du Sud-Est ; il a gagné dans son propre pays ; aussi, vous pouvez deviner de quels applaudissements a été saluée sa victoire ». Il prend la tête du classement à Belfort.

Paul Filliat, le "crack bressan", pendant le Tour 1928. Sa taille s’est portée à 1,80 mètre, contre 1,74 mètre dix ans plus tôt. Son vélo est équipé d’un tendeur de chaîne, utile lors de l’inversion de la roue arrière pour le changement du développement.

Une 20e étape particulière

De Belfort, le Tour se poursuit jusqu’à Charleville par Strasbourg et Metz, en trois étapes courtes de 145 à 165 kilomètres. La suivante, la 20e, revient dans les normes habituelles avec ses 271 kilomètres. Comme précédemment, les départs de Charleville se font de 10 minutes en 10 minutes, d’abord les équipes de 6h00 à 6h40, puis les "régionaux" à 6h50 et les "touristes-routiers" à 7h00.
À Malo-les-Bains, le vainqueur parcourt l’étape dans le temps prévu par l’organisation, qui est augmenté de 20 % pour la fermeture du contrôle d’arrivée. Les équipes arrivent dans les délais comme les "régionaux" où Paul Filliat conserve sa première place.
Les "touristes-routiers" terminent au-delà de ce délai et sont tous éliminés. Ils ont plus ou moins roulé de concert pour faciliter le retour dans le groupe des victimes de crevaison [5] et permettre à tous de rallier l’arrivée dans de bonnes conditions. Les "touristes-routiers" sont en effet les derniers à partir et un coureur lâché ne peut espérer être repris par un groupe suivant. Mais voilà, le directeur du Tour, Henri Desgrange, n’apprécie pas les arrivées groupées qu’il assimile à un manque de combativité. Le repêchage demandé n’est pas accordé et le journaliste de L’Auto écrit : « les touristes ont mené ridiculement leur course. (...) Ces hommes-là ne méritaient pas les bravos du Parc des Princes. Les honneurs de l’arrivée, ils ne les auront pas. Qu’ils ne s’en prennent qu’à eux-mêmes ! ».
La veille, le même journaliste écrivait pourtant : « si les régionaux ont été épatants hier, les touristes-routiers ont été plus épatants, encore. En effet, non seulement ils ont, eux aussi, lutté de tout leur cœur et ont terminé très séparés les uns des autres, mais encore ils ont battu les régionaux de plus de cinq minutes ».
Pour avoir dérogé à cette règle à deux jours de Paris, les "touristes-routiers" ont été renvoyés chez eux, sans ménagement, après plus de 4 800 kilomètres parcourus et vingt étapes à gérer les crevaisons ou incidents, les aléas météorologiques et toute l’intendance quotidienne. Cela fera dire à Jules Gillard, à son retour à Bourg : « je n’ai pas abandonné l’épreuve, c’est elle qui nous a abandonnés ». Au classement général global, il était alors 41e sur les 53 classés.
Le Tour se termine avec la victoire du Luxembourgeois Nicolas Frantz, en "jaune" du premier au dernier jour. Paul Filliat, 25e, est le premier des ʺtouristes-routiersʺ.

Un passage au col de l’Aubisque sur la route des Pyrénées où Paul Filliat a construit sa future victoire. Beaucoup de spectateurs sont montés au sommet, à vélo.
La "une" du quotidien L’Auto du 16 juillet 1928 avec Paul Filliat dans le médaillon.

Avec l’aide de souscripteurs

Pour leur vélo, les deux coureurs de l’Ain ont été équipés par des marques burgiennes différentes : Radior pour Paul Filliat, une marque créée par Joseph Chapolard en décembre 1904 ; Raymo pour Jules Gillard, marque créée par Noël Desmailles après-guerre [6]. Joseph Chapolard équipe des coureurs du Tour de France depuis plusieurs années. Ainsi, le 17 juillet 1926, ses "poulains", le Lyonnais Charles Longoni et le Parisien Paul Duboc, sont les premiers à signer le contrôle de Bourg-en-Bresse et à gagner la prime de 450 francs [7].
Pour financer leur Tour 1928, les deux coureurs de l’Ain comptent sur leurs amis. Les Amis de Gillard sont les premiers à annoncer, par le Courrier de l’Ain du 20 juin, l’ouverture d’une souscription au Café du Cercle, rue Gambetta, ou à la Maison Damon, rue Mercière, à Bourg-en-Bresse. Quatre jours plus tard, l’Étoile cycliste bressane lance la souscription en faveur de Paul Filliat. Le Café du Théâtre, cours de Verdun, et le Clos Hugon, avenue de Rosière, à Bourg-en-Bresse, apportent leur concours.
Le Courrier de l’Ain publie les noms des souscripteurs. Les dons en faveur de Jules Gillard s’élèvent à 1 836 francs et, dans les listes, figurent ses « camarades d’atelier », « une fiancée sportive », « une collecte faite au sommet de la Faucille », « une sportive », ou encore ses « camarades de pension, Hôtel Perret, au Mail [8] ».
L’initiative de l’Étoile Cycliste Bressane en faveur de Paul Filliat est plus tardive. Sous-titrée pour « l’enfant du pays » ou « le géant de la route », elle suscite beaucoup d’engouement pour atteindre 3 635,65 francs. Les listes sont longues et comptent « le correspondant de L’Auto », « deux sportives », « Union Sportive Bressane », « Union Motocycliste de l’Ain », « J. Belley, maire », « des Bressans de Pontarlier », « Groupe sportif de Seyssel », « un groupe de sportifs de Pont-d’Ain » ou encore une « sage-femme sportive ».
Les « joueurs et amis du basket-ball U.S.B. », le « Moto-Vélo-Club de l’Ain » et d’autres sociétés ont soutenu les deux coureurs.

L’épopée de Paul Filliat suscite beaucoup de ferveur.
Auparavant au centre-ville, Léon Desmailles a installé son usine dans le quartier du Peloux, en 1926.
Publicité parue dans le Courrier de l’Ain de juin 1925.
Publicité parue dans l’Annuaire de l’Ain 1926.
Publicité parue dans l’Annuaire de l’Ain 1927.
Encart diffusé dans le Courrier de l’Ain pendant le Tour de France 1928. Le vélo n’est plus la "vitrine" de Radior.

À leur retour en Bresse, les deux participants rendent visite au Courrier de l’Ain pour remercier leurs donateurs et expliquer leur course. Pour Paul Filliat, une réception officielle est organisée au Café du Théâtre le samedi 21 juillet 1928 : « notre grand champion, qu’accompagnait M. Chapolard, constructeur de la marque Radior, pour laquelle courait Filliat, a été l’objet de chaudes félicitations de la part de son club l’Étoile Cycliste Bressane, de M. le Maire de Bourg et de tous les présidents des sociétés de notre ville [9] ».

La réception du 21 juillet 1928 en l’honneur de Paul Filliat (au centre). Le maire de Bourg, Jules Belley, est à sa gauche.

Prolongations

Le 30 juin 1930, Paul Filliat est au départ du 23e Tour de France, toujours sur un vélo Radior et il réside temporairement à Alger. La course est rapide, il termine 84e de la première étape et il est éliminé au cours de la troisième, de Cherbourg à Dinan, longue de 199 kilomètres. Bien qu’étant le dernier vainqueur de sa catégorie, L’Auto ne lui accorde aucun commentaire. Il est vrai que, pour la première fois dans le Tour, un autre "touriste-routier", le Belge Omer Taverne, s’impose, pour la première fois, devant les "As".
Lorsque Paul Filliat se marie en septembre 1930 à Bourg-en-Bresse, il se déclare "mécanicien". Avant-guerre, il installe son atelier de cycles au Mail, à Bourg-en-Bresse. C’est un lieu de rencontres entre coureurs cyclistes.

Au passage à niveau du Mail, à Bourg-en-Bresse, après-guerre. Les "Cycles Paul Filliat" sont à gauche, au second plan.
Rassemblement de cyclistes près de l’atelier de Paul Filliat, vers 1937.

Jules Gillard, vainqueur en 1930 du Circuit du Moto-Vélo-Club de l’Ain, première épreuve cycliste à se dérouler sur deux jours dans le département, participe au Tour 1931 au sein de l’équipe australo-suisse. Il est éliminé au cours de la troisième étape, de Dinan à Brest, jour où l’étape est gagnée par l’Autrichien Max Bulla qui, en outre, est le premier "touriste-routier" à endosser le maillot jaune de leader. Ces "touristes-routiers" sont de valeureux coureurs et leurs performances méritent beaucoup de considération.

La caricature a toujours accompagné le Tour de France, créé et dirigé par Henri Desgrange (X).
Jules Gillard, à gauche, au Tour de France 1931.

Rémi Riche

Avec la collaboration d’Ildebert Achard, Claude et Geneviève Brichon, Robert Gadiollet, Cécile Gerbe-Servettaz, Gyliane Millet, Jean Lusardi-Sahner (†).
Juillet 2023.

Archives départementales de l’Ain
Archives municipales de Bourg-en-Bresse
Bibliothèque Nationale de France. Site Gallica
Concernant le Tour de France, les informations ont été puisées dans le quotidien L’Auto.

Pour en savoir plus :

SUPIÉ Jean-François. Le Tour de France - Au temps des forçats et des ténébreux. Éditions Amphora. Octobre 2019.
Jean-François Supié est correspondant "Cyclisme" (et autres sujets) au Progrès depuis de nombreuses années. Également auteur de Roger Pingeon - Entre grâce et tourments. 2018.
L’ÉQUIPE. Tour de France 100 ans Tome 1 : 1903-1939. Éditions L’Équipe. Octobre 2002.

[1A.D. Ain. Fiche matricule 1R0414-839.

[2Courrier de l’Ain du 2 septembre 1925.

[3Courrier de l’Ain du 22 juin 1926.

[4Sur son acte de naissance, en présence de l’instituteur, son patronyme, enregistré Jacquemasso, sera remplacé par Giacomasso par une décision du tribunal civil de Bourg du 20 décembre 1932. Sur cet acte de naissance, son père a bien signé "Giacomasso".

[5Jules Gillard "crève" dès le 25e kilomètre. S’il ne réintègre pas rapidement le groupe, il est condamné à rouler seul pendant plus de 200 kilomètres et ses chances d’arriver dans les délais sont faibles. À moins de rejoindre un ou des infortunés, victimes eux aussi d’une crevaison pour unir leurs efforts.

[6Les deux constructeurs ne se limitent pas aux cycles mais diffusent des machines à coudre et autres appareils ménagers.

[7Courrier de l’Ain du 18 juillet 1926.

[8Ces intitulés sont confirmés au recensement de 1931 et Jules Gillard travaille alors chez... Radior. Il ne figure pas sur le recensement de 1926.

[9Courrier de l’Ain du 24 juillet 1928.

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